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Hausse des coûts de production Des éleveurs bretons exigent une répercussion sur les prix de vente

Des éleveurs bretons ont exigé la répercussion par la grande distribution de la flambée de leurs coûts de production, vendredi lors d'une rencontre à Plérin (Côtes-d'Armor) avec les responsables d'une importante centrale d'achat des Centres Leclerc.

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La tonne de tourteaux de soja est passée ces derniers mois « de 280 à 500 euros », a déclaré
Didier Lucas de la Fdsea. (© Terre-net Média)
« Nos coûts de production ont vraiment augmenté et il faut que les grandes surfaces l'entendent », a expliqué à l'issue de cette réunion Didier Lucas, président de la Fdsea des Côtes-d'Armor, soulignant « la gravité de la situation de nombreux élevages, dont l'avenir économique est menacé ». « Nous sommes pris en étau entre l'augmentation de nos coûts de production, en raison de la hausse des cours mondiaux » des matières premières « et la grande distribution qui ne veut ni répercuter les hausses sur les prix de vente aux consommateurs, ni rogner ses marges », a-t-il détaillé.

Les représentants de la Fdsea et de sa branche Jeunes Agriculteurs, rencontraient les dirigeants de la Scarmor, centrale d'achat pour une quarantaine de Centres Leclerc en Bretagne, l'une des premières régions agricoles de France.

« Les agriculteurs ne peuvent pas être la variable d'ajustement »

A titre d'exemple, la tonne de tourteaux de soja est passée ces derniers mois « de 280 à 500 euros », a déclaré Didier Lucas. « Nos interlocuteurs nous ont dit qu'ils sont conscients de cette situation et qu'ils commencent à répercuter certaines hausses mais, nous, on attend de le voir », a-t-il dit.

« D'une manière générale, il faut bien que les consommateurs réalisent que les prix de l'alimentation vont augmenter », a-t-il prévenu. « Les agriculteurs ne peuvent pas être la variable d'ajustement pour préserver le pouvoir d'achat des Français », a-t-il ajouté. Les éleveurs ont laissé planer la menace d'actions dans les grandes surfaces faute d'évolution d'ici un mois. Par le passé, des hypermarchés avaient ainsi fait l'objet, notamment, de "stickages" de produits par des agriculteurs en colère.

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